samedi 24 août 2013

Noms d'eau

Même si le département des Pyrénées-Orientales est loin d'être le plus humide de France, l'eau y a toujours été présente partout et sous différentes formes. C'est donc en toute logique que nos ancêtres s'y sont parfois référés lorsqu'il a fallu nommer des lieux habités. Parmi nos communes, certaines se réfèrent à des étendues d'eau. C'est le cas de Cabestany, anciennement Caput Stagnum, littéralement la "tête de l'étang". Il en est de même pour Banyuls-sur-Mer, jadis près d'un marécage et Banyuls-dels-Aspres, près d'un petit étang aujourd'hui asséché, tous deux du latin balneolis pour une lagune, et enfin pour La Llagonne, du catalan llacuna pour lagune également. Les références à des rivières sont plus rares, mais Reynès et mentionné pour la première fois en tant que lieu du "Rio Nigro", Rivesaltes n'est autre que "rives hautes" et Fourques un embranchement de deux cours d'eau. On trouve beaucoup plus de références à des sources. Salses rappelle ses sources magnésiennes, les fontaines de Fontpédrouse, Fontrabiouse et Font-Romeu sont tour à tour abondante, capricieuse ou du pélerin, et Ayguatébia est une source d'eau tiède. Pour compléter ce tableau, on ne saurait oublier les Bains-d'Arles, anciens bains romains devenus Amélie-les-Bains et Le Tech, commune créée en 1862 par détachement de Prats-de-Mollo et simplement nommée par le fleuve qui la traverse.

Où est passée la lagune de La Llagonne ?


Source : Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, 1985
Photo : Par Sascha, mai 2005, Domaine Public, via Wikimédia Commmons.

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